Un chasseur-inventeur hors de l’ordinaire
Qui est Gaston Houle ? D’où lui viennent toutes ses idées d’inventions ? Comment procède-t-il ? Découvrez l’histoire fascinante d’un chasseur-inventeur convaincu et passionné !
Qui est l’homme derrière DrStirrup ?
Bonjour ! Mon nom est Gaston Houle. Je suis né en 1953 sur une ferme laitière située à Wickham au Québec (Canada), en plein durant la période de naissance des baby-boomers ! La preuve est que j’ai huit frères et une sœur !
Lorsque j’ai atteint l’âge de 12 ans, mon père a vendu la ferme laitière et s’est lancé dans la fabrication de machinerie pour la manutention du fumier de vaches laitières. Donc très jeunes, mes frères et moi avons été impliqués dans la gestion d’entreprises et les inventions de machines. Ce qui a surtout fait notre force, c’est notre sens aigu de l’observation pour détecter tous les objets qui peuvent être améliorés.
En 1995, à 42 ans, j’ai pris ma retraite pour me consacrer à mes passions : la chasse, la motoneige et le ski alpin. Mais, même en étant à la retraite, je continue toujours de modifier les produits que j’achète pour les rendre plus performants. C’est une chose que j’adore faire ! C’est ainsi que j’en suis venu à inventer l’étrier DrStirrup.
L’élément déclencheur
C’est lors d’un voyage de chasse à l’orignal dans la grande forêt nordique du Québec que l’idée m’est venue.
Je me déplaçais dans cette forêt remplie de sapins et d’épinettes qui avait subi des coupes forestières. Il en résultait donc une quantité incroyable de broussailles. Mon arbalète Excalibur était placée en bandoulière dans mon dos et, en me déplaçant, la pointe de chasse était constamment prise dans les branches et se déplaçait sans cesse, au point de tomber par terre. Tout cela causait beaucoup de bruit. C’est en plein le genre de situation qui me met en rogne et qui met mon cerveau d’inventeur en marche !
Des changements à faire
Après avoir réfléchi à mon idée pendant 4 mois, j’ai finalement décidé d’installer sur mon arbalète Excalibur « Matrix 380 » un tuyau en ABS de manière à cacher la pointe de chasse. De cette façon, la lame ne pouvait pas toucher à tout ce qu’elle rencontre lorsqu’on se promène en forêt, y compris les mains du chasseur ! Par la suite, je me suis vite aperçu que j’allais devoir déplacer l’étrier qui n’avait pratiquement pas bougé depuis le Moyen âge ! La sécurité des chasseurs en dépendait. Leur pointe de chasse pouvait facilement transpercer leur botte lors du désamorçage de l’arbalète, quand ce n’était pas carrément un pied !
Vous me direz que le chasseur est idiot de ne pas enlever la flèche avant de se mettre le pied dans l’étrier pour désamorcer son arbalète ! Eh bien, sachez qu’un chasseur a autant de « chance » d’oublier de retirer la flèche que d’oublier d’en mettre une avant de faire un tir. Ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand, et une multitude de raisons peuvent causer cette distraction.
Donc, en mettant la pointe de chasse dans un garde et en faisant voyager la flèche à travers ce garde, il devient absolument impossible de se transpercer le pied, car cette modification m’a obligé à mettre l’étrier hors de la trajectoire de la flèche ! C’est gagnant-gagnant : la flèche est dans le garde de sécurité et les pieds sont en dehors de sa trajectoire.
Mes prototypes en aluminium atteignaient avec succès tous mes objectifs de sécurité, mais ils étaient lourds, dispendieux et longs à machiner. De plus, j’ai eu la désagréable surprise de constater que l’aluminium était un grand générateur de bruit métallique lors du tir.
Deux rencontres qui changent tout
À mesure de constater tous les inconvénients, j’ai été très près de tout mettre à la poubelle. Si ce n’était pas acceptable pour moi, ça ne l’était pas plus pour mes amis-chasseurs. C’est alors que j’ai fait la rencontre d’un ingénieur qui m’a suggéré de faire mon kit en plastique ! Je n’avais pas le choix. Si je voulais éliminer tous les désavantages de l’aluminium, je devais faire mon kit en matière plastique.
Mais avant d’aller plus loin, je me devais de demander l’opinion d’un gourou de l’arbalète pour voir si mon idée était aussi géniale que je le pensais. Je connaissais Don Katsumi, de Toronto. Don est un fabricant de cordes d’arbalète « custom » et il possède plus de 20 arbalètes Excalibur. J’ai organisé une rencontre avec lui et j’étais sûr qu’il tomberait amoureux de mon idée ! Mais, lors de ma première rencontre avec Don, j’ai eu plusieurs chocs.
Quelques imprévus
D’abord, le premier choc a été de voir qu’il mesurait à peine plus de 5 pieds ! Étant donné sa petite stature, il était incapable d’amorcer mon arbalète Matrix 380. La raison était que son pied levait du sol lorsqu’il tentait d’armer l’arbalète. Lors de cette rencontre, Don m’a dit que quelqu’un, quelque part, devrait penser aux chasseurs de petite taille ainsi qu’aux femmes qui sont incapables d’armer leurs arbalètes : Tout un problème !
Don m’a aussi demandé de modifier mon kit pour être capable d’armer l’arbalète en position assise ! C’était toute une commande ! J’ai alors réalisé que « One size fits all » ne s’appliquait pas du tout dans le monde des arbalètes et que j’aurais à travailler fort pour régler ces problèmes majeurs. Don m’a dit que mon idée de base était bonne, mais je me suis aperçu qu’il était loin d’être tombé en amour avec mon kit. Sur la route du retour, à peine 30 minutes plus tard, le déclic s’est fait : Un étrier double en forme de “T”, déporté vers l’arrière, et le tout fabriqué en matière plastique !
Prototypage et tests
À l’hiver 2014, mon neveu et moi avons dessiné sur un ordinateur 3D plusieurs prototypes. C’était décidé, je ne pouvais pas laisser une invention comme celle-là non commercialisée. En septembre 2014, j’avais tous mes prototypes finaux, prêts à tester.
Durant l’automne 2014, 50 chasseurs ont été mes testeurs dans de vraies situations de chasse. Ils étaient unanimes : Ils ne pouvaient pas croire que pendant 1 000 ans, aucun accessoire du genre n’ait été inventé. Un produit aussi pratique ne peut faire autrement que devenir une pièce indispensable sur une arbalète.
Fabriqués en Amérique du Nord
Mes produits seront toujours fabriqués au Canada à partir de matière première provenant des États-Unis ou du Canada. Il est plus facile d’avoir un plein contrôle sur la qualité du produit final en faisant la conception et la fabrication ici. Il en va de même pour tous les produits que j’ai en développement : Ils seront toujours fabriqués en Amérique du Nord. Gardons nos emplois ici!
P.S. : J’oubliais ! Finalement, Don Katsumi est finalement tombé en amour avec mon étrier DrStirrup !
La famille des dBKiller
Comme beaucoup de chasseurs, j’ai fait la transition de l’arc vers l’arbalète lorsque les règlements de chasse ont permis d’utiliser l’arbalète durant la saison qui était, jusque-là, uniquement réservée à l’arc. J’ai tout de suite découvert qu’il était beaucoup plus facile de développer de la précision rapidement. Comme la plupart des chasseurs qui ont fait la transition de l’arc vers l’arbalète, j’ai aussi constaté que l’arbalète génère beaucoup plus de bruit et de vibrations qu’un arc.
Vitesse des flèches
Je crois que le son généré par une arbalète dérange beaucoup plus les chasseurs que le gibier ! Même si très souvent les flèches tirées par une arbalète sont plus rapides que les flèches tirées par un arc, la flèche tirée par une arbalète avantage le chasseur que d’un mince pourcentage. Si on compare la vitesse des flèches par rapport à la vitesse à laquelle le son voyage, on parle ici de 1125 pi/sec pour la vitesse du son, comparé à « seulement » 400 pi/sec pour une flèche d’arbalète très rapide !
Un chevreuil non alerté à 25 verges de distance dispose de seulement ¼ de seconde pour réagir au son et bouger avant que la flèche ne l’atteigne ! Ce qui fait qu’un très petit pourcentage de chevreuils peut éviter une flèche à la suite du bruit généré par une arbalète.
Trop de bruit
Lors de l’achat d’une arbalète Excalibur Matrix 380, j’ai remarqué un niveau sonore beaucoup plus élevé que celui produit par toutes les arbalètes Excalibur que j’avais possédées avant ce modèle. La raison est très simple : Plus les arbalètes deviennent puissantes, et cette course à la puissance et la vitesse n’est pas prête de cesser, plus d’énergie est relâchée lors du tir. Il en résulte inévitablement plus de vibrations génératrices de bruit.
Comme beaucoup de chasseurs, ce bruit, lors du tir, m’agaçait au plus haut point. J’ai fait des recherches et j’ai constaté qu’il existe deux compagnies majeures qui promettent à grands coups de graphiques de diminuer le son. J’ai arrêté mon choix sur un kit supposément antibruit qu’on colle à l’intérieur des branches. Je dois vous avouer que j’ai dû me convaincre psychologiquement que cela réduisait le bruit, mais, franchement, je n’ai pas été impressionné du tout par la baisse du son.
Peu de résistance des autres produits
En décembre de la même année, j’ai chassé en Ontario à environ -25°C, installé dans un mirador à 30 pieds du sol, et ce, durant 11 heures consécutives. Au retour de la chasse, mon ami et moi avons tiré une flèche de pratique pour nous assurer de la précision de tir par ce temps très glacial. En tirant, une des parties du matériel antibruit acheté précédemment s’est détachée d’une des deux branches.
En examinant la pièce tombée au sol, je me suis aperçu qu’elle s’était déchirée de la surface collante qui, elle, était restée fixée sur la branche ! J’étais furieux !!! En plus d’avoir perdu une des deux pièces, j’allais devoir enlever l’autre et réajuster le tout, car, maintenant, mes branches d’arbalète étaient complètement déséquilibrées.
Pièces personnalisées
Après cette saison de chasse, j’ai fait différents prototypes. Cette fois, ce serait non négociable : Premièrement, les pièces ne seraient pas collées sur les branches, car une fois collées, il est impossible de les déplacer donc impossible de faire du «fine tuning». Deuxièmement, pour être certain que les pièces resteraient en place, il n’y avait qu’une solution très simple : Encercler les branches avec les antibruits, un peu comme un élastique qu’on se met autour du poignet.
À ma grande surprise, j’ai constaté qu’en mettant mes prototypes antibruits à la bonne place, j’éliminais de manière importante le bruit et, en bonus, je ne subissais qu’une ridicule perte de vitesse de seulement 1 pi/sec. J’ai décidé que si c’était bon pour moi, hé bien, tous les chasseurs devraient aussi avoir la chance d’en profiter.
Innovation en cours
Après avoir analysé et détecté toutes les parties génératrices de bruit de l’arbalète Excalibur, j’ai développé une gamme de produits pour réduire de manière significative les décibels, d’où vient le nom dBKiller. Mes dBKiller pour branches et mes amortisseur DbKiller Bumper sont efficaces et indestructibles. Ils sont tous fabriqués en Amérique du Nord de matière élastomère de la plus haute qualité.
Faites un tour d’horizon de la gamme dBKiller, et je vous garantis satisfaction totale.
Historique du 4x4Kocker
Lors de l’achat d’une arbalète Excalibur 380, j’ai réalisé qu’avec la vitesse augmentée des nouvelles arbalètes mises sur le marché, il devenait de plus en plus difficile de les armer à cause de l’augmentation de la force des branches.
Aussi, j’ai toujours trouvé un peu ridicule que les poignées des tendeurs d’arbalètes soient conçues que pour 2 doigts. Ainsi faites, les poignées exercent une grande pression sur les 2 doigts, ce qui devient très inconfortable. J’ai aussi remarqué qu’avec la forme en “T” des poignées, j’avais à déplacer la poignée vers le haut d’au moins 1 pouce avant que la corde commence à tendre l’arbalète. La forme en “T” fait en sorte qu’il est presque impossible de mettre la poignée entre les 2 doigts, très près de la paume de la main.
Mise sous tension
En conséquence, je perdais environ 3 pouces de longueur lors de la mise sous tension de la corde d’amorçage. Il faut comprendre que si l’on perd 1 pouce de course réelle en bas, on augmente de 2 pouces la longueur de la course vers le haut. Donc, en ayant une poignée unie et assez longue pour utiliser 4 doigts au lieu de 2, on raccourcit la course de mise sous tension d’au moins 5 pouces. C’est énorme !
J’ai donc donné aux chasseurs-testeurs (les mêmes qui ont testé mon kit d’étrier DrStirrup à l’automne 2014) des poignées rondes d’une longueur de 4 pouces, simplement trouées au centre. L’ensemble des testeurs a été unanime : Ça prend une poignée assez large pour utiliser 4 doigts. Ainsi, ils ont tous apprécié de voir raccourcir substantiellement la course nécessaire pour armer l’arbalète.
Sécurité
Durant la même période, en parcourant régulièrement les forums de discussion sur le Web concernant les arbalètes, j’ai réalisé que de plus en plus de crochets d’arbalètes commençaient à casser de manière très imprévisible. J’ai vu des photos de chasseurs qui ont subi de graves blessures, tant à l’abdomen qu’au visage. J’y ai lu que beaucoup de chasseurs commençaient à avoir des craintes toutes les fois qu’ils mettaient leurs arbalètes sous tension. Un climat de méfiance envers cet indispensable outil pour armer l’arbalète était en train de s’installer. Sur les forums, on pouvait d’ailleurs lire : « On réclame de meilleurs crochets ! On ne veut pas de copie, on veut de l’innovation, soit des crochets plus robustes, plus performants. En fait, on les veut infailliblement sécuritaires ».
Armement
Tous ces problèmes sont la résultante de l’augmentation de la puissance des arbalètes. Des arbalètes plus rapides signifient des arbalètes avec des branches plus fortes, donc plus de pression nécessaire pour armer l’arbalète. Dans le cas des arbalètes Excalibur, le problème est encore plus accentué, car ces arbalètes n’ont pas de poulies à «cam» au bout des branches qui diminuent la force nécessaire pour armer l’arbalète.
Les arbalètes Excalibur ont les défauts de leurs qualités. Elles sont simples, fiables et robustes, mais nécessitent plus de force et de pression pour les armer. Ici, loin de moi l’intention de dénigrer l’arbalète Excalibur. J’ai toujours eu des arbalètes Excalibur et l’arbalète qui me fera changer de marque n’est pas encore née.
J’ai donc pris la décision, le 1er janvier 2015, de créer un crochet d’armement qui n’existait pas, aussi il était hors de question de copier les autres tendeurs présents sur le marché. En 24 heures, mon idée était faite. Les crochets seront beaucoup plus robustes pour résister aux nouvelles pressions d’aujourd’hui, ils seront conçus pour agripper la corde plus facilement avant de tirer sur les poignées et, surtout, le nouveau kit jumelé à ma nouvelle poignée ne devra pas augmenter la course de levage mais plutôt la raccourcir. Et dernier point très important : Les crochets devront augmenter le degré de précision de l’amorçage. Quelle belle commande !
Bruit et alignement
La seule solution à ce dernier point était de mettre des poulies identiques à celles de la corde de levage, mais cette fois-ci au niveau de la corde d’arbalète : Simple, mais très efficace ! En effet, fini les crochets qui se resserrent bruyamment vers l’arbalète lors de l’amorçage. Plus de friction du crochet contre la corde d’arbalète, donc moins d’usure occasionnée à la corde, mais surtout, un alignement infaillible et répétitif de la corde en plein centre de l’arbalète.
J’ai donc fait les démarches nécessaires pour faire breveter le tout et faire les premières esquisses du kit. J’ai pris un rendez-vous avec Don Katsumi, le gourou de l’arbalète, pour lui demander son avis sur mon invention. Nous nous sommes rencontrés à Belleville en Ontario en février 2015 lors d’une superbe tempête hivernale typiquement canadienne. Lorsque Don a vu mes croquis, sa mâchoire inférieure s’est décrochée. Ça en prend beaucoup pour impressionner Don Katsumi et je venais de le faire. Ma décision était prise : Je mets ce kit de tendeurs de corde sur le marché et il doit être prêt pour le lancement officiel au BooFest qui a lieu chaque année chez Don Katsumi lui-même.
Il ne me restait qu’à mettre les bouchées doubles pour être prêt pour ce festival de l’arbalète !
Lors de ma présence au BooFest en Ontario, j’ai rencontré une quarantaine de fanatiques d’arbalète Excalibur.
J’ai fait cadeau d’un 4x4Kocker à tous les participants présents au BooFest. Tous sans exception étaient unanimes : en plus d’adorer mon étrier DrStirrup ils sont tombés en amour avec mon tendeur d’arbalète universel 4x4Kocker !
Je ne me suis pas trompé : Mes produits connaissent un grand succès et procurent une satisfaction totale.
L’histoire ne s’arrêtera pas de sitôt, car dans les années à venir, je vais mettre un autre produit très innovateur qui fera la joie autant de ceux qui chassent à l’arc que de ceux qui chassent à l’arbalète.
Histoire à suivre …
Gaston Houle, Président et inventeur des produits DrStirrup